Ce moteur invisible, composé du serveur, de la base de données, du langage PHP ou du CMS, conditionne la réactivité de chaque page.
Et c’est justement ce que nous abordons dans notre épisode de podcast SutuCast : Les secrets d’un site qui performe et qui convertit.
Mettez à jour votre stack technique pour gagner en performance
PHP, CMS, modules : chaque version à jour est un gain de vitesse
Chaque nouvelle version d’un CMS ou langage serveur apporte des optimisations importantes. Pensez à vos mises à jour !
Depuis la version PHP 8.0, le compilateur JIT permet des gains de performance allant jusqu’à 30 % sur certaines applications par rapport à PHP 7. Et pourtant, seulement 37 % des sites sont passés à PHP 8+ après 4 ans de disponibilité (linuxblog).
Précaution : testez toujours vos mises à jour d’abord en environnement de staging, notamment pour vérifier la compatibilité des extensions, mais n’attendez pas trop.
Activez OPcache pour exécuter plus vite vos scripts
OPcache, intégré nativement depuis PHP 5.5, est un cache d’opcode qui stocke en mémoire le bytecode pré-compilé des scripts PHP :
- chaque script PHP est compilé une seule fois,
- puis réutilisé en mémoire pour les requêtes suivantes.
Résultat : réduction drastique du temps d’exécution et moins de charge CPU. OPcache peut tripler les performances de certaines pages dynamiques.
Vérifiez dans votre fichier php.ini que opcache.enable=1 est bien activé. Et si vous êtes en hébergement mutualisé, assurez-vous que cette option est incluse dans l’offre.
Optimisez la base de données
Surveillez et améliorez vos requêtes SQL
Chaque fois qu’un visiteur consulte une fiche produit, votre site interroge la base de données via une requête SQL. Si cette requête est trop lourde, mal écrite ou non indexée, le serveur ralentit…
Il est essentiel d’analyser régulièrement les requêtes SQL à l’aide d’outils de profiling ou des logs slow_query. Voici les points à surveiller :
- ajouter des index sur les colonnes filtrées dans les clauses WHERE ou JOIN,
- simplifier les jointures complexes ou les sous-requêtes imbriquées,
- éviter les requêtes N+1 (une requête par élément au lieu d’une requête groupée),
- supprimer les index inutiles qui alourdissent les écritures.
Une requête SQL doit répondre en moins de 100 ms pour ne pas freiner le rendu des pages.
Mettez en place un cache applicatif pour alléger la charge serveur
Stockez les résultats calculés pour éviter les traitements répétés
Le cache applicatif permet de mémoriser temporairement certains résultats de calculs ou requêtes complexes. Si vous affichez les 5 produits les plus vendus sur la home, inutile de recalculer ce classement à chaque visite. Il suffit de le générer toutes les 10 minutes et de le servir via Redis, Memcached ou même une table SQL dédiée.
Les avantages :
- moins de requêtes sur la base de données,
- moins de temps de traitement côté serveur,
- pages plus rapides, même avec un trafic élevé.
Les frameworks modernes (Symfony, Laravel, Magento, etc.) offrent des systèmes de cache applicatif intégrés. Utilisez-les pour tout ce qui est :
- navigation,
- paramètres récurrents,
- contenus personnalisés,
- blocs complexes.
Un back-end optimisé, c’est la base d’un site solide
En combinant :
- une stack à jour (PHP, CMS),
- un cache d’exécution (OPcache),
- une base de données bien indexée,
- et un cache applicatif intelligent,
… vous obtenez un site capable d’encaisser la charge sans faiblir, même pendant les pics de trafic (soldes, Black Friday, newsletter…).
Et pour approfondir ces bonnes pratiques, retrouvez notre épisode de podcast SutuCast : Les secrets d’un site qui performe et qui convertit. On y décortique toutes les optimisations techniques côté serveur qui transforment votre site en machine à convertir.
