31.07.25

E-commerce : miser sur la transparence pour convertir

miser sur la transparence éthique pour plus de conversions

Les consommateurs veulent consommer mieux. Mais ils veulent aussi consommer vite… et pas cher. C’est tout le paradoxe du e-commerce en 2025. Entre promesses de durabilité et succès des géants du low-cost, comment une marque peut-elle encore faire la différence ? La réponse n’est pas dans le 100 % éthique, mais dans une transparence e-commerce assumée. Voici comment faire les bons choix, pour vos clients comme pour vos équipes.

D’ailleurs, on a consacré un épisode de notre podcast SutuCast aux tendances e-commerce 2025, où l’on décrypte en profondeur les nouvelles habitudes d’achat et leur impact sur les parcours clients.

Les clients veulent être informés

Un discours vert ne suffit pas à créer la confiance

Selon une étude menée par Greenflex en 2024, 73 % des Français déclarent vouloir consommer plus responsable : soutenir les circuits courts, choisir des produits durables, limiter leur impact écologique. Pourtant, dans les faits, les plateformes ultra low-cost explosent : Shein, Temu ou AliExpress n’ont jamais vendu autant.

Ce paradoxe s’explique par différentes raisons : pouvoir d’achat, disponibilité immédiate, simplicité logistique. Le client veut mieux consommer… mais sans renoncer à la praticité.

Face à cela, les marques qui jouent la carte de la transparence e-commerce sont celles qui créent la confiance. Ce n’est pas la perfection qui séduit, mais l’honnêteté.

La transparence produit : le nouveau standard de réassurance

Vous ne pouvez pas être irréprochable sur toute la chaîne ? Ce n’est pas un problème… à condition de tout expliquer. La démarche responsable repose sur trois piliers :

  • Afficher l’origine des produits : matières, lieux de fabrication, conditions de production.
  • Expliquer la logistique : transport, entrepôts, stockage, partenaires.
  • Documenter les engagements : labels, partenaires locaux, projets sociaux ou environnementaux.

Certaines marques vont plus loin : elles intègrent des QR codes sur les fiches produits ou les emballages, permettant au client de suivre l’intégralité de la chaîne : du sourcing au transport final. Et toutes ces petites choses font la différence !

La durabilité : un enjeu incontournable

Tous les secteurs ne sont pas égaux, mais tous sont concernés

Soyons réalistes : l’achat responsable séduit davantage certains profils. En 2025, les urbains, cadres, 30-45 ans sont les plus sensibles à ces enjeux. Et certains secteurs sont en avance : la mode éthique, les cosmétiques bio, l’alimentation locale.

Même dans les secteurs moins exposés, les consommateurs détectent très bien le greenwashing… et ça c’est contre-productif : les clients le détectent… et s’en détournent.

Vous ne pouvez pas garantir un impact carbone neutre ou une production 100 % française ? Ce n’est pas grave. Dites-le. Ce positionnement est particulièrement efficace auprès des jeunes générations, mais aussi auprès de clients fidèles, exigeants, qui cherchent à s’identifier à une marque plus qu’à un produit.

L’éthique ne s’arrête pas aux produits 

On ne peut pas parler d’éthique sans parler de l’impact humain. L’arrivée massive de l’IA dans les métiers du digital, du e-commerce et de la logistique soulève une question centrale : que deviennent les collaborateurs ?

Selon l’étude Odoxa / Artefact (février 2024), plus de 50 % des salariés français utilisent déjà l’IA dans leur quotidien et 58 % estiment gagner plus de 5 heures par semaine grâce à elle. L’IA ne remplace pas les équipes : elle libère du temps pour des tâches à plus forte valeur ajoutée (relation client, création, stratégie…).

Mais pour que cela fonctionne, encore faut-il former. En 2024, 50 % des managers et 33 % des employés avaient déjà reçu une formation à l’IA (Le Figaro / Artefact, 2024). 

Mais dans tout ça, de nouveaux rôles émergent :

  • Prompt engineer
  • Analyste IA & data éthique
  • Coach IA interne
  • Responsable de la transparence algorithmique 

Ces métiers, aujourd’hui encore rares, deviendront stratégiques dans les années à venir. L’éthique d’entreprise en 2025 ne se limite plus aux produits ou à l’empreinte carbone : elle intègre la gestion des outils technologiques, la protection des données, la valorisation des compétences humaines. 

À propos de Réhane R.